APPLICABILITÉ : F-GYKI, F-GMKY
FSV09 - Fortes chaleurs
APPLICABILITÉ : F-GYKI ; F-GMKY ; F-HOBY
- Risques physiologiques pour l’équipage
L’indice de chaleur déterminé par l’équation de Rothfusz (E1) permet d’estimer le risque lié à une exposition à la chaleur, et y associe les impacts sur le corps humain. Dans l’équation ci-dessous donnée pour information, T est la température en °C et HR l’humidité relative en %.
Pour obtenir une approximation de la valeur de l’humidité relative, on peut calculer 100 - 5(T - Td), avec Td le point de rosée en °C.
Plus cet indice est élevé, plus les risques de complication sont importants. À noter que les valeurs exposées ci-dessous sont valables à l’ombre. Lors d’une exposition directe au soleil, on peut rajouter 15° à chaque indice.
Source : National Oceanographic and Atmospheric Administration (NOAA)
Les conséquences d’un coup de chaleur sont :
- Soif intense et peau chaude, rouge et sèche.
- Fièvre supérieure à 40°C, maux de tête, nausées, somnolence.
- Baisse de la perception de la situation, et dégradation des performances physiologiques.
- Convulsions jusqu’à la perte de connaissance.
Pour s’en prémunir,
- Boire suffisamment d’eau (la bière étant réservée au débriefing).
- Ventiler le cockpit au maximum.
- Porter un chapeau ou une casquette et des vêtements légers, clairs de préférence.
- En vol, envisager le déroutement si la chaleur devient trop intense
-> Tenir compte de l’augmentation de la fatigue liée à la chaleur dans l’organisation du vol !
- Dégradation des performances
Que l’on parle de portance ou de traction, ces deux forces dépendent entre autres de la masse volumique de l’air. Si la température diminue, la masse volumique de l’air augmente. Mais celle-ci diminue si la température augmente.
Ceci se traduit par une diminution des performances, en particulier au décollage, en montée ou en remise des gaz.
Cette augmentation de la température induit une augmentation de l’altitude densité.
Exemple : À Lasbordes par une température de 45°C et un QNH à 1013, l’avion se comportera comme s’il était à 4200 ft en atmosphère standard.
On peut estimer la dégradation en exploitant le diagramme de Koch (ci-dessous) lorsque le manuel de vol ne couvre pas des températures extrêmes.
Pour exploiter cet abaque, il suffit de relier les échelles de gauche et de droite, puis lire la dégradation des performances sur l’axe du milieu.
Gardons à l’esprit que ce calcul ne figurant pas dans le manuel de vol, le commandant de bord reste le seul juge pour estimer la faisabilité du vol en toute sécurité. Cette décision est prise sous son entière responsabilité.
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D’une manière générale,
- Calculer consciencieusement les distances nécessaires pour tous les aérodromes pratiqués.
- S’assurer que les performances de montée seront suffisantes pour se protéger des obstacles.
- Éviter les vols à la masse max.
- PED
Les fortes chaleurs et l’exposition directe à la lumière du soleil aggrave le risque d’emballement thermique des batteries au lithium de nos appareils électroniques ou des batteries externes qu’on peut utiliser. L’ENAC a réalisé une vidéo de prévention à ce sujet, accessible ici.
Cette autre vidéo montre ce que cela peut donner avec un iPhone laissé au soleil un peu trop longtemps.
Pour prévenir la surchauffe des appareils,
- Installer l’appareil de manière à garantir une ventilation de celui-ci.
- Éviter l’utilisation simultanée de plusieurs applications énergivores (se limiter à une seule application de navigation type SDVFR ou ForeFlight, et fermer toutes les autres en arrière-plan).
- Placer l’appareil à l’ombre dans la mesure du possible.
- Éviter la recharge de l’appareil en vol.
En cas de surchauffe d’un appareil électronique,
Si la surchauffe persiste et s’aggrave, atterrir en urgence sur le terrain le plus proche. |